A La Gloire Du Grand Architecte De l' Univers 

LES OFFICIERS DE LOGE

MENU PRINCIPAL

Le Vénérable Maître

Le Couvreur

L'Expert

L'Hospitalier

Le Maître des Cérémonies

L'Orateur

Le Secrétaire

Les Surveillants

Le Trésorier

Le Vénérable Maître

Le Vénérable Maître, ou Vénérable Maître en Chaire, est le président de là Loge, il est installé sur la Chaire du Roi Salomon.  Les constitutions d'Anderson qui ne connaissent que deux degrés : Apprenti et Compagnon, parlent du "Maître" ou "Maître de Loge". Avec le développement du degré de Maître, la confusion devenant possible, l'usage s’est établi de distinguer le "Maître", titulaire des trois degrés et le "Maître de Loge", président de l'Atelier. Il appartient au Vénérable Maître en Chaire de convoquer la Loge, d'ouvrir les travaux, de procéder aux initiations et de conférer les grades,( à un niveau inférieur à son grade, au dessus seul le Conseil de l'Ordre peut les décerner, ) d'assurer le bon déroulement et l'ordre des tenues, au besoin en retirant la parole et en faisant couvrir le Temple à tout frère contrevenant à l'ordre des travaux ou des principes maçonniques. Il ne peut être repris en cours de séance par aucun assistant,  sauf par l’Orateur , Il peut, si l'ordre est troublé et son autorité méconnue, suspendre et même lever la séance sans formalité, celle-ci ne pouvant être reprise sous la direction d'un autre membre de la Loge.  Il dirige l’administration de la Loge et, à ce titre, contrôle le travail des autres officiers, signe les tracés, reçoit et règle la correspondance, ordonnance toutes les dépenses autorisées par la Loge. Il est de droit président de toute commission et chef de toute délégation de la Loge qu'il représente dans les cérémonies et pour les relations extérieures. Il signe les "planches officielles." Les pouvoirs du Vénérable sont aujourd'hui encore définis en ces termes. Ils sont analogues à celui du prince dans les sociétés profanes archaïques.  Avec l'évolution des mentalités et le progrès de la conscience, ces pouvoirs ont été progressivement limités dans la durée. Il est aujourd’hui inconcevable que l'on puisse être Vénérable en Chaire ad vitam. Les pouvoirs du Vénérable sont limités aussi par l'Orateur, gardien de la Loi, qui peut et doit intervenir si la "Loi" est transgressée. Il est à l'Orient et fait face à l'Occident. Cette position, cosmique" signifie qu'il est symboliquement identifié au soleil levant.  Il "conduit" la lumière en direction des régions obscures. Il éclaire de même, au plan du temps, il incarne le matin, le commencement, le renouveau. Dans tous les rites, le bijou du Vénérable est l'équerre. Notons que cette équerre forme avec le sautoir une "Croix de Saint André" qui marque le rayonnement qui doit caractériser cet officier.  Le Vénérable doit représenter l'égrégore de la Loge. L'autorité dont il a été investi est tempérée par la bienveillance qui doit marquer tous ses actes. Aussi, son rôle est-il à la fois actif et passif, Il doit équilibrer. Il stimule, entraîne, génère l'énergie du groupe et l'entretient ; en même temps, il calme, adoucit, freine les élans d'un zèle pour qu'il ne soit pas maladroit. L'outil associé à cette fonction est la truelle. C'est l'outil qui intervient lorsque le gros œuvre" de l'édifice est terminé. Il sert à jeter et à étaler le mortier afin de couvrir les aspérités des pierres et les traces de leur séparation. Le Vénérable, grâce à son rayonnement, à son expérience et à sa bienveillance, couvre d'amour et de connaissance tout ce qui sépare les frères de la Loge et tout ce qui est inharmonique à l'intérieur de chacun d'eux.  Il est l'alchimiste qui transmute les passions et les aspérités des âmes en amour fraternel. Cet amour ainsi généré stimule l'esprit et constitue l'atmosphère nécessaire à l'épanouissement de la connaissance. C'est pourquoi cette fonction est confié à un Maître expérimenté qui a pratiqué plusieurs offices, dont celui de Premier Surveillant. Néanmoins, aucun Maître ne peut prétendre être réellement à la hauteur de cette fonction. Il lui faudrait pour cela être un initié parfait ! Néanmoins, il n'est possible ni sage d'attendre de mériter ce rôle éminent pour le jouer. Ce n'est pas possible parce que, si l'on attendait un initié véritable pour occuper la Chaire du roi Salomon, il ne pourrait exister aucune Loge. Il n'est pas sage non plus d'attendre, car le Maître qui accepte cette fonction est appelé, grâce à elle, à faire des progrès dans l'Art. C'est en pratiquant des fonctions qui le dépassent que le Maître acquiert, peu à peu, la maîtrise. Aussi il ne faut pas se dérober à cette tâche, lorsque l'on est invité par ses frères à l'accomplir. Elle fait partie des épreuves à vaincre.  Le Vénéralat, comme toutes les autres responsabilités, sont des étapes sur la voie Royale. Un Maître maçon attend cette fonction avec crainte et l'assume avec joie. Il l'assume avec joie et, après son temps laisse la place avec soulagement !...Ainsi se passent les choses, dans une Loge maçonnique. Tous les Maîtres qui ont accompli la fonction de Vénérable se sentent transformés et enrichis par cette expérience difficile et exaltante. Selon une tradition d'origine opérative, le Vénérable reçoit une transmission ésotérique particulière, au cours d'une cérémonie secrète dite d'installation".  Les Vénérables et anciens Vénérables ayant vécu la cérémonie ésotérique de l'installation peuvent se réunir en "Conseils de Maîtres Installés" librement et en dehors de toute structure obédientielle. Ce rite se pratique systématiquement dans la maçonnerie anglaise. En France, il est demeuré longtemps en désuétude, mais il tend aujourd'hui à se généraliser. Le Rite Écossais Ancien Accepté le pratiquent systématiquement. Ces rites, en effet, se veulent traditionnels et "symbolistes" et de ce fait, sont sensibles à la "qualification" du Vénérable et à la nécessité d'un Enseignement réservé à cette fonction. En 1834, le terme de "Vénérable Maître d’honneur" est considéré comme une nouveauté, mais ne requiert aucun élément traditionnel. De nombreuses Loges françaises pratiquent cette solution qui est réglementaire mais non initiatique.

Retour au: Menu Principal

Le Couvreur

Le Couvreur, par principe est l’ancien Vénérable Maître, qui par son expérience sera un excellent Tuileur avec l’Expert. Le participe adjectif " couvert" ou "à couvert" ou encore "clos et couvert" s'emploie pour préciser que les profanes sont éloignés et que l'on peut vaquer en sécurité aux Travaux Maçonniques. A l'inverse, on dit "il pleut" ou "il neige" pour signifier que l'endroit n'est pas couvert. Le verbe "Couvrir le Temple" signifie "sortir du Temple". L'officier chargé de s'assurer de la sécurité du Temple se nomme donc le "Frère Couvreur". Le couvreur est identifié parfois avec le Tuileur. Au rite Écossais Ancien Accepté, il n'existe que le couvreur intérieur. Le Couvreur s'installe à l’occident, à côté du Second Surveillant. Il s'assure que le Temple est bien couvert, en informe le Second Surveillant qui informe le premier, lequel informe le Vénérable.  Le couvreur informe également de la présence, dans les parvis, de visiteurs. Le bijou du couvreur est un glaive vertical, poignée en bas, ou bien une épée "flamboyante" comme celles dont il est question dans la Bible, au chapitre de la Genèse qui raconte comment l'Eternel fait garder l'Arbre de l'immortalité par des chérubins armés ainsi. Dans l'arbre Séphirothique, le Couvreur est "Malkhuth", le Royaume. La fonction de Couvreur relève de la symbolique du Gardien du Seuil. En effet, le couvreur surveille le passage entre l'extérieur (profane),,..et l'intérieur (sacré). Il sépare et, en même temps, unit et réconcilie le profane et le sacré. Cela se fait lorsque l'arrivant est accueilli sur le seuil et introduit à l'intérieur. Le seuil, frontière du sacré, participe de la transcendance du centre et ses connotations symboliques sont semblables à celles de la porte.

Retour au: Menu Principal

L'Expert

L'Expert est chargé particulièrement de tout l'aspect rituel des travaux. Il est le gardien du rituel et dirige les cérémonies.  L'Expert, nommé parfois "Grand Expert", lorsqu'il est assisté par un deuxième expert, est l'héritier du "Frère Terrible" des Loges françaises d'autrefois. Il remplace le deuxième surveillant, le premier surveillant et même le Vénérable en leur absence. Il s'assure de la qualité maçonnique des visiteurs, les tuile et donne son avis au Vénérable sur leur introduction. Il fait préparer et dirige les épreuves. Il introduit et accompagne les initiés dans leurs voyages. Il recueille les boules et les bulletins de vote et assiste à leur dépouillement. C'est lui qui enseigne aux nouveaux initiés les signes et les attouchements. Ce rôle d'initiateur, il le joue pour les trois degrés. Sa place est sur la colonne du Midi, à proximité du Trésorier et de l'orateur. Le bijou de la fonction d'Expert est mal fixé.  Le Rite Écossais Ancien Accepté à adopté un glaive croisé avec une règle et un œil, insignes de sa vigilance. L’Expert prépare et dirige les cérémonies. Non seulement, il est familier du rituel, mais il est capable de juger et d'expliquer la qualité, au plan de l'Enseignement, de chacun de ses éléments. Il veille à la conservation des outils, à leur remplacement et à leur acquisition. Pendant les cérémonies, il est le centre de la Loge. Les autres officiers le suivent ; c'est lui qui donne le ton et le mouvement.  À cause de ses responsabilités qui l'obligent à avoir I' œil à tout, il n'est pas tenu, lorsqu'il circule dans le Temple, de respecter la circulation. Il se déplace comme il l'entend. Le symbolisme planétaire lui convient, comme nous l'avons vu précédemment pour ce qui concerne le secrétaire. Saturne, dans la pensée hermétique, c'est la couleur noire, celle de la matière dissoute et putréfiée, ou encore le cuivre commun, le premier des métaux. Toutes ces images indiquent une fonction séparatrice, à la fois une fin et un commencement, l'arrêt d'un cycle et le début d'un nouveau cycle. De même, l'Expert préside au changement.  Il est le maître des phases transitoires qui font du profane un apprenti, de l'apprenti un compagnon et du compagnon, un maître actuel, le rite de Salomon a substitué Uranus à Saturne, c'est parce que cette planète, comme symbole du changement, est encore plus évidente. Si dans sa rédaction Or, n'ayant été découverte par William Herschel que le 13 Mars 1781, on n'en trouve évidemment aucune mention dans les anciens textes. Le symbolisme astrologique voit en Uranus la force cosmique qui provoque des changements et des bouleversements, des inventions et des créations originales. Selon cette perspective, le principe d'Uranus est le progrès. Son domicile est le Verseau, qu'il partage d'ailleurs avec Saturne. Si la planète a été découverte récemment. elle a été nommée Uranus parce que ce nom, dans la mythologie Gréco-latine, est associé à l'élévation.  Or, que signifie ce terme, extrait du "Royaume des Mères" ? Le processus uranien de l'élévation se situe comme un moment de la colère, du chaos : c'est l'éveil du feu primordial. Face au dieu des océans (Poséidon Neptune). il y a le dieu du ciel (Ourson) dont l'ambition est de se dégager de l'indifférencié, de l'océanique et, par la suite, de monter, de s'élever, de se tendre en hauteur,- comme pour s'individualiser au maximum. Tout ce qui détache l'homme de la terre et l'élève dans le ciel qui est son empire mythologique, tout ce qui tend à la verticalité, se passe sous ses auspices. Ainsi l'Expert est celui qui. pendant les phases du changement, porte vers le haut le néophyte. Son bijou qui, aujourd'hui encore n'est pas définitivement fixé, pourrait être une verticale ou un triangle ascendant dont la base serait dans l'Océan et le sommet parmi les étoiles de la voûte céleste.

Retour au: Menu Principal

L'Hospitalier

L'Hospitalier. Cette fonction existe dans tous les rites et à tous les degrés, l’Hospitalier est nommé parfois "aumônier" ou "élémosynaire". Il est chargé de recueillir et de distribuer les "aumônes", d'aller visiter les frères malades, de soutenir ceux qui sont dans la détresse, de s'assurer de la situation des veuves et des orphelins des frères, de s'informer des raisons d'absences non motivées, car elles peuvent avoir une signification qui relève de sa compétence.   Il est le "cœur" de la Loge. L'existence de cet officier remonte à la vielle maçonnerie opérative. Il existe encore actuellement dans le compagnonnage. Comme le Trésorier, l'Hospitalier n'est pas l'un des sept officiers nécessaires pour que la Loge soit juste et parfaite" L'Hospitalier siège généralement au pied de l'Orient, près du Secrétaire et sur la colonne du nord. Au plan symbolique, il est "Chesed", la grâce, dans l'arbre des séphiroth et la terre "nourricière" dans le système cosmique. Le bijou de l'Hospitalier est une "aumônière portant un cœur au centre" ou bien une simple bourse. L’Hospitalier administre une caisse autonome que l'on nomme : le tronc de la Veuve.   Les Francs-Maçons, par référence à Hiram l'architecte sont les "enfants de la veuve". Hiram naquit d'une veuve, comme il est indiqué dans les "Rois" et aussi dans les "chroniques" de l'Ancien Testament. Horus naquit aussi d'une veuve, Isis, selon la légende égyptienne d'Osiris. Il est intéressant d'analyser ces mythes dont les héros grandissent sans avoir à être confrontés avec l'image du père... L'Hospitalier effectue l'essentiel de son travail en dehors des réunions. Il faut donc qu'il soit très disponible. En outre, ses qualités essentielles sont l'amour et le dévouement. A ce propos, il convient d'insister sur des mots. Trop souvent, l'hospitalier se borne à gérer le tronc qui lui est confié en faisant des dons et des prêts, avec l'accord du Vénérable, à des associations, à des frères, à des veuves, cela est bien mais n'est pas suffisant.  En outre, l'hospitalier se soucie des absences, excusées ou non, et prend contact avec les frères absents afin de savoir exactement ce qui se passe. Cela est bien et nécessaire, mais pas encore suffisant. La solidarité est un devoir et un droit pour chacun, mais pas seulement cela. Si on approche cette notion en termes de droit ou de devoir seulement, on ignore le cœur et on la vit d'une manière exclusivement cérébrale. Dans cette perspective, la solidarité s'organise comme un "service", au sens administratif du terme et se pratique dans un contexte de formalités réglementaires.  La solidarité, sous l'éclairage d'une communauté initiatique, n'apparaît pas seulement sous l'aspect d'un droit et d'un devoir : elle apparaît comme toute naturelle. Cela veut dire que son essence est l’Amour, tout simplement. Dans cette perspective, l'administration et ses règles permettent une bonne gestion sans constituer un carcan. Autrement dit, la fonction de solidarité s’accomplit selon des règles nécessaires mais ne rejette pas un problème si celui-ci n'est pas prévu par le règlement. La solidarité, envisagée comme naturelle, prend en compte, de ce fait, le spirituel et le matériel : lorsque l'on reçoit du pain de la main d'un ami, on reçoit beaucoup plus que de la nourriture. Ce pain n'est pas seulement du pain. Il est également la manifestation d'une présence amie et il réchauffe le cœur autant qu'il sustente l'estomac. Le Franc-Maçon, familier de la pensée symbolique, sait bien cela et connaît les correspondances entre le "soma" et le "psyché". Ainsi, il est nécessaire de conférer à la fonction hospitalière une épaisseur d'ordre spirituel que les usages et les règlements tendent à diminuer. En écrivant ces lignes, je pense à certain malheur qui aurait pu être évité : il était une fois une Loge comme beaucoup d'autres, un frère de cette Loge ne venait plus et ne s'excusait pas. Après un certain nombre d'absences, la Chambre des Maîtres expédia à ce Frère une lettre recommandée lui enjoignant de se mettre à jour avec le trésor et d’assister régulièrement aux tenues, sous peine d'exclusion. Personne, avant d'envoyer cette lettre, n'avait été voir ce frère. Le Vénérable s'était contenté de demander en Loge si quelqu'un avait des nouvelles et, sur la réponse négative de tous, la lettre recommandée avait été envoyée, or ce frère était dépressif. A cause de nombreuses contrariétés de toute nature, il avait, selon une formule à la mode, "craqué" et il s'était recroquevillé dans sa coquille.  Son absence était un appel de détresse et cela, personne ne l'avait compris. Son comportement était normal du point de vue psychologique, mais déviant et condamnable du point de vue réglementaire. Après la réception de cette lettre recommandée, ce frère se donna la mort. Il eut droit à une chaîne d'union autour de sa tombe, selon les usages. L'Hospitalier doit être en relation permanente avec le trésorier. Ce dernier doit informer l'hospitalier de ses problèmes de recouvrement. Dans une communauté d'êtres humains normaux, la rigueur des sanctions doit être réservée aux membres dont la mauvaise foi et l'indifférence ne font aucun doute pour personne. Dans une communauté qui se veut "initiatique" et fraternelle, où chacun se sent chargé du devoir de recevoir et de transmettre un enseignement dont le but est d'éveiller et de stimuler la conscience et d'améliorer l'espèce humaine, il faut aller aussi loin que possible et, en tous cas, plus loin qu'on ne le fait dans le monde profane, dans la voie de l'amour et de la compréhension. Aussi, il en est de l'hospitalier comme de chacun des officiers de la Loge : chacun est le plus important... Si l'on vit profondément cette affirmation aussi raisonnable qu'illogique, on a une chance de réussir le projet initiatique.

Retour au: Menu Principal

Le Maître des Cérémonies.

Le Maître des Cérémonies. Dans tous les rites, "il conduit la marche". Il introduit les membres de la Loge et les visiteurs. Pendant les Tenues, il conduit les frères qui doivent se déplacer. A la fin de la tenue, il fait circuler le "sac aux propositions" en même temps que l'Hospitalier fait circuler le Tronc de la Veuve. L'insigne de sa fonction est une canne. Le bijou de son sautoir porte deux glaives entrecroisés et une canne. Sa place est à la tête de la Colonne du Nord, face à l'Expert et à côté de l'Hospitalier. Sur l'arbre Séphirothique, il incarne Tiphereth, la beauté et selon le symbolisme cosmique, il est Mercure, le messager. Mercure, c'est Hermès dont le principe est le mouvement. C'est le Dieu qui divise et unit ; il pose des bornes et aide à les franchir. Il conduit les voyageurs, les mène là où ils veulent ou bien les égare... Il préside à la circulation des choses, des êtres et des idées. La fonction du mouvement donne la vie au corps que constitue la Loge et le Maître des Cérémonies permet le mouvement. Par ailleurs, le symbolisme du mercure, selon l’alchimie. est stimulant. Il a le pouvoir de purifier et de fixer l'or. Il est symbole de délivrance et associé à l'immortalité. La "science du mercure" est l'expression d'une science de la régénération intérieure. La Loge, Athanor d'une alchimie spirituelle, parvient à son but qui est, symboliquement, la transmutation du vil métal en or pur, grâce au principe incarné par le maître des Cérémonies.

Retour au: Menu Principal

L'Orateur

L'Orateur. Au Rite Écossais Ancien Accepté , l'Orateur est le quatrième officier de la Loge. Il siège à l'Orient, à la gauche du Vénérable, face au Secrétaire.  Les fonctions sont doubles : il est le gardien de la Loi et d'autre part il prononce des discours à l'occasion des cérémonies et tire les conclusions des travaux, à la fin de chaque tenue. Les discours à prononcer lors des cérémonies, à l'occasion des "passages", font partie intégrante du rituel et l'Orateur ne fait que lire. Il lui est suivant les cas permis d'improviser, sa fonction de Gardien de la Loi lui donne de très grands pouvoirs. Il peut s'opposer à toute délibération qui serait contraire aux Constitutions ou au règlement général. Il est le seul officier qui peut faire des observations, pendant la, réunion, au Vénérable.  Dans une discussion, il peut intervenir 'sans demander la parole, si cette intervention est "dans l'intérêt de la Loi". Après chaque discussion et avant de passer au vote, le Vénérable demande' les conclusions de l'Orateur et celui-ci les donne, sans avoir à les motiver. La Loge ne peut voter que sur les conclusions de l'Orateur. Le bijou d'Orateur comporte parfois un livre sur lequel est écrit "Loi", ou bien les tables de la loi. Selon le symbolisme Séphirothique, il est "Chochmah" la Sagesse. Au plan cosmique, il correspond au Soleil. Dans l’Étoile à six branches (le sceau de Salomon), il forme un des deux sommets du triangle " descendant "qui organise la Loge. Si l'on représente la Loge par un homme, il est, avec l'Hospitalier, le bras gauche.  En sa qualité de Gardien de la Loi, l'Orateur doit connaître parfaitement les Constitutions et les Règlements de l'Obédience. Cela pose problème, dans la perspective de l'Enseignement initiatique. La Loge est la seule structure conforme à cet Enseignement. L'Obédience, elle, ne l'est pas. L'Obédience est une fédération de Loges et sa vocation est d'ordre administratif : gérer les locaux, gérer la circulation des informations nécessaires aux Loges, mettre à la disposition de celles-ci les services dont elle a besoin. Des Loges, fédérées ou non, sont toujours des Loges. Lorsqu'elles décident de se constituer en Obédiences, elles constituent des assemblées formées par des Maîtres désignés par elles et chargent ces assemblées de gérer les problèmes communs à toutes les Loges. Par ailleurs, le Rite est géré par un Conseil, indépendant de l'Obédience. Ces assemblées rédigent des Règlements soumis à l'approbation des Loges et qui, après vote favorable des délégués des Loges, ont force de loi. Il est utile de disposer de règlements de manière à assurer le bon fonctionnement des Loges et de manière à éviter tout désordre qui pourrait survenir si l'on ne disposait pas de références solides quant aux règles du Métier. On ne peut se passer de règles écrites et on doit codifier les usages qui ont fait leurs preuves. Néanmoins, il arrive que des règlements émanant de l'obédience soient en contradiction avec les règles du Métier lorsqu'ils restreignent la liberté de la Loge, pour ce qui concerne la nature de ses travaux, le choix des minables, aux trois degrés, la durée des mandats des officiers et d'autres choses de la sorte.  Une Loge maçonnique est libre et souveraine. Elle détient une patente pour la pratique d'un Rite mais, en dehors de cela, n'a pas besoin d'autorisation pour se réunir et pour travailler comme elle l'entend. Elle peut accepter les visiteurs qui lui plaisent et refuser ceux qui lui déplaisent, en toute liberté. Elle peut initier qui lui convient et transmettre les trois premiers degrés comme elle l'entend. Malheureusement, depuis le XVIIe siècle, les Obédiences, d'abord simples émanations des Loges, sont devenues des "puissances", au sens profane du terme, qui confisquent à leur profit l'autorité et le pouvoir dans les domaines qui concernent l'esprit, les idées, l'enseignement lui-même. A mesure que les Obédiences pontifient en matière d'enseignement, les Loges se réduisent à la fonction de "cellules de base", ce qui n'est pas du tout conforme aux usages du Métier.   La décadence, en matière de Franc-Maçonnerie, se mesure à la puissance de l'obédience qui est inversement proportionnelle à la qualité du travail en Loge.   Que penser de la qualité de l'Enseignement d'une Loge dont le Vénérable demande aux "instances supérieures" de l'Obédience des autorisations à tout propos, remet servilement son maillet aux "Dignitaires" qui lui font l'honneur d'une visite, dont l'Orateur n'est que I' œil de l'obédience et le garant de la conformité de la pratique avec les règlements imposés, dont les visiteurs, au lieu d'être tuilés selon les règles du Métier, sont admis sur simple présentation d'une carte munie du tampon obligatoire ?   Comment peut travailler une telle Loge : Si elle n'a pas confiance dans les outils dont elle dispose ? Si Elle a le fil à plomb et elle a besoin d'une autorité "supérieure" pour poser une verticale ? Si Elle a le niveau et elle n'est pas capable toute seule d'établir l'horizontale ? Si Elle a l'équerre et le compas et a besoin d'un concours extérieur pour tracer le triangle et l'étoile ? Si Elle dispose du livre de la Loi Sacrée et n'est pas capable de le lire et de l'interpréter elle-même ? Si Elle a tout ce qu'il faut pour progresser dans l'Art, pour construire, pour enseigner, pour juger et que cela ne lui suffit pas ? Heureusement, la tendance, de nos jours, s'inverse et les Loges apprennent à se servir des outils. Les Francs-Maçons sont de plus en plus exigeants à l'égard des anciens et à l'égard d’eux-mêmes. L'Obédience, peu à peu, redevient ce qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être, un organisme administratif au service des Loges, rien de plus et rien de moins. Aussi, l'Orateur, s'il est à la hauteur de sa fonction, se perçoit comme Gardien de la Loi et ne se laisse pas réduire au rôle de serviteur inconditionnel d'un règlement. La Loi, c'est d'abord l'esprit et non la lettre. Un Maître pose le compas sur l'équerre, donc il "connaît" la primauté de l'esprit et il vit cette connaissance jusque dans ses profondeurs.  L'Orateur est un Maître expérimenté. qui connaît l'Art, l'histoire du Métier, l'histoire de la Franc-Maçonnerie, la nature et la portée de l'initiation. Il sait juger un texte, le situer dans un contexte, il connaît les règles et les usages, bref, il est, comme le lui montre le symbolisme, la sagesse et le soleil. Pourquoi se réunit-on en Loge si ce n'est pour mettre en œuvre une pédagogie qui favorise l'émergence d'un niveau de conscience supérieur ? L'Orateur participe à ce travail. Il lui faut donc être, comme les autres Officiers et les autres Frères, un créateur, un incitateur. Le soleil rayonne, de lui viennent chaleur et lumière. Personne ne peut se 'prétendre qualifié pour tenir ce poste, mais chaque Maître doit accepter cet office s'il y est porté par ses frères et le seul fait de le tenir l'aide à progresser et à acquérir les qualités nécessaires ... s'il le désire vraiment.

Retour au: Menu Principal

Le Secrétaire

Le Secrétaire, au Rite Écossais Ancien Accepté, siège à l'Orient, à la droite du Vénérable et face à l'orateur. Sa fonction tient entièrement dans cette formule : Il est la Mémoire de la Loge. Pendant les réunions, il prend l'esquisse des travaux et à partir de cette esquisse (brouillon), il dresse la planche dont il donne lecture à l'Atelier à la tenue suivante. Le procès-verbal est adopté par la Loge après avis de l'Orateur et est signé par le Vénérable, l'Orateur et le Secrétaire.  Le Registre de ces délibérations donne le "Livre d'Architecture". Le Secrétaire tient également un registre matricule des membres de la Loge par ordre d'admission. Il est chargé également de la correspondance administrative avec l'obédience et de la distribution des convocations masculin et la lune, le principe féminin. Cela est faux par ce que ce commentaire est suscité par une coïncidence linguistique qui n'est pas universelle. Si, dans les langues latines, le soleil est masculin et la lune féminine, c'est le contraire qui est vrai en langue allemande et dans les langues germaniques. En hébreu et en égyptien ancien, les deux sont masculins. Par ailleurs, justifier une "idéologie" patriarcale avec un tel commentaire est malhonnête, car, d'une part, l'association des genres masculin et féminin aux choses n'est pas universelle et d'autre part, l'idéologie patriarcale est, elle aussi, contingente et ne repose sur aucune "valeur" fondamentale dont on pourrait dire qu'elle est éternelle et universelle.  Par contre, ce qui est universel dans le symbolisme de la lune, c'est qu'elle est associée aux rythmes biologiques et au temps vivant qui passe. Nous ne nous sommes pas étendus sur le symbolisme du soleil, car celui-ci est beaucoup plus évident.  Tous les hommes l'associent d'instinct à la chaleur, à la lumière, au rayonnement, à la fécondité. Pour ce qui concerne la lune, il faut chercher un peu plus et il se trouve qu'en cherchant, on découvre ce que doit être, du même coup, le rôle du secrétaire dans la Loge. La lune est l'astre qui croît, décroît, disparaît et réapparaît, chaque jour différemment. Son éternel retour à ses formes initiales, au cours d'une métamorphose incessante, en fait l'astre des rythmes de la vie.  Mircea Eliade, dans son "Traité d'histoire des religions" constate que "les synthèses mentales rendues possibles par la révélation du rythme lunaire mettent en correspondance et unifient les réalités hétérogènes leurs symétries de structures et de leurs analogies de fonctionnement n'auraient pu être découvertes si l'homme primitif n'avait intuitivement perçu la loi de variation périodique. Par ailleurs, de nombreuses mythologies font de la lune le séjour réservé, après la mort, à des privilégiés : souverains, héros, magiciens, initiés. La lune est l'astre de la nuit.. Elle évoque la lumière dans les ténèbres et, de là, la connaissance indirecte. Elle est la transformation et évoque la croissance.  De même les "tracés" du secrétaire sont inégaux en grosseur et en densité, selon la nature et le contenu des réunions. Ils sont à chaque fois différents et reviennent toujours à des formes initiales. Ils marquent le rythme et découpent le temps. Ils sont consultés en dehors des réunions, figurent dans des archives et dans des bibliothèques. Ils sont destinés à laisser des traces des travaux dans le monde profane et à ce titre, ils sont, comme la lune, la connaissance indirecte et la lumière dans les ténèbres. Le maître expérimenté qui remplit la fonction de secrétaire doit tenir compte du fait que ses tracés serviront aux historiens futurs et constituent par conséquent des documents. Lorsque nous voulons étudier la vie des Loges dans le passé, les "tracés" sont des documents précieux, voire les seuls. Selon le style, nous savons déjà si les Loges respectaient le rituel et étaient intéressées par les symboles ou non. Les premières phrases rituelles du tracé nous éclairent sur ce point. Puis viennent les compte - rendus des travaux : Là se pose le problème du résumé : La reproduction in extenso de la planche n'est pas une bonne chose parce que sa lecture alourdit trop la tenue suivante, au cours de laquelle le tracé doit être lu.  Il appartient au Secrétaire de résumer les idées forces de la planche, en dix ou quinze lignes. Il est bon aussi, pour ceux qui liront plus tard, de noter scrupuleusement les interventions et les noms des intervenants, en les résumant en quelques mots. Ainsi, l'histoire de la Loge est vivante. Certains tracés, après le résumé d'une planche, indiquent : "Après, de nombreuses (ou après plusieurs) interventions, l'orateur conclut... Cela est mauvais car, en négligeant les interventions, non seulement on mutile l'histoire vivante, mais on déresponsabilise les intervenants. Les Frères réfléchissent plus et mieux lorsque, en demandant la parole, ils savent que ce qu'ils vont dire sera tracé et lu à la prochaine tenue. Bien sûr, il convient de mentionner aussi les vœux et salutations des visiteurs, mais sans citer in extenso, puis enfin, les conclusions de l'Orateur. La lecture du dernier tracé prend, selon les cas, de cinq à six minutes à un quart d'heure. Il est mauvais qu’il soit trop court et il est mauvais qu'il atteigne le quart d'heure. Le moment de la lecture du tracé des derniers travaux est utile : il permet le retour sur soi-même et participe, autant que le rituel, à une " mise en condition " profitable à la qualité de ce qui se passe ensuite. Par conséquent, le secrétaire ne doit pas effectuer un travail servile de consignation. Il doit être créatif, imaginatif, intelligent. Il a le sens de la synthèse. Il trouve le mot qui résume une pensée sans dénaturer celle-ci. Il pèse, il jauge, il mesure. Il est doué de l’Esprit de géométrie. 

Retour au: Menu Principal

Les Surveillants

Les Surveillants, dans la Loge, sont les deuxième et troisième Lumières de l'Atelier, immédiatement après le Vénérable en chaire. Cela signifie que dans le cas d'une absence du Vénérable, c'est le premier Surveillant qui le remplace, ou le second, si le premier est indisponible. L'origine des surveillants est opérative et très ancienne. Les "Trois Grandes Lumières de l'Atelier", dans plusieurs "Vieux Devoirs" bien antérieurs aux constitutions d'Anderson, sont : le Maître de Loge et des deux surveillants. La définition des trois grandes lumières comme étant la Bible, l'équerre et le compas ne semble pas être antérieure au XVIIe siècle. Les surveillants sont associés étroitement aux colonnes chacun d'entre eux siège "sur des colonnes du Temple et contrôle une des colonnes de l'Atelier. Le premier Surveillant ou Surveillant Ancien surveille la colonne des Compagnons et le Second Surveillant ou Surveillant Nouveau surveille la colonne des Apprentis. Là se pose le problème de la place exacte des surveillants en Loge. Le premier Surveillant siège à gauche, à côté de la colonne "B" et le second est à droite, à côté de la colonne "J ". La place des Surveillants est aussi en relation avec le symbolisme cosmique du Temple. Sur l'arbre Séphirothique, les surveillants correspondent à "Hod", la victoire et à "Netzah", la gloire. Le Premier Surveillant est "Mars" dont la rigueur et la force doivent être inflexibles et le Second est "Vénus". Mars et Vénus sont opposés et se complètent : le premier est la force masculine et le second la grâce féminine. Les deux Surveillants forment les deux angles de la base du triangle ascendant qui "dirige" la Loge. Si l'on figure l'homme couché dans le Temple, les Surveillants représentent les jambes. Au plan du symbolisme des métaux, le Premier Surveillant représente l'Acier et le Second le cuivre. Les bijoux des Surveillants sont le niveau pour le Premier et la perpendiculaire pour le Second. Le Vénérable ouvre et ferme les travaux avec l'aide des Surveillants. Ceux-ci, comme le Vénérable, tiennent le Maillet, outil de "commandement" en ce sens qu'il "marque" le temps et ponctue la durée au moyen de la percussion. Au Rite Écossais Ancien Accepté, ils passent le long des colonnes, armés de leur maillet, pour vérifier si tous les Frères présents sont Maçons réguliers, en les faisant se mettre à l'Ordre. Pendant les travaux, c'est aux Surveillants que les frères des colonnes demandent la parole. Les Surveillants. transmettent ces demandes au Vénérable qui accorde ou non la parole. Les frères ne prennent la parole que lorsque le Surveillant de leur colonne leur a fait part de la décision du Vénérable. Mais un Surveillant peut ne pas tenir compte d'une demande de prise de parole, s'il juge que cela est bien ainsi.    Les Surveillants prennent en charge la formation des nouveaux adeptes. Le second surveillant forme les apprentis et le premier surveillant forme les compagnons. Les surveillants sont des initiateurs. Là réside l'essentiel de leur fonction. Le second surveillant prépare les apprentis au compagnonnage et le premier surveillant prépare les compagnons à la maîtrise. Dans une communauté fraternelle, le désir de progresser doit être nourri par les encouragements, les incitations et les enseignements procurés par des guides. Les "Initiateurs" que sont les Surveillants ne doivent pas se borner à donner une formation exclusivement rituelle et formelle : comment on se tient, comment on prend la parole, etc. Il leur appartient de faire comprendre aux apprentis et aux compagnons pourquoi et comment l'approfondissement des symboles élargit l'esprit, favorise l'introspection, libère des préjugés et des dogmes, permet de faire de l'ordre à l'intérieur de soi-même, construit la liberté intérieure et, de ce fait, permet et assure l'usage de la liberté. Il leur appartient de montrer toute la richesse du "Meurs et deviens". Ils pétrissent l'avenir de la Loge et de la Franc-Maçonnerie. S'ils ne sont pas à la hauteur de leur fonction, la Loge n'aura de maçonnique que le nom et ne ressemblera à rien d'autre qu'à un club et à une espèce de patronage pour adultes. Bien sûr, la Loge est un corps vivant et, tel un corps vivant, si certaines de ses facultés sont défaillantes, d'autres peuvent compenser en devenant plus aiguës. L’ouïe et l'odorat se développent lorsque les yeux s'éteignent. Des Officiers peuvent être défaillants et la Loge peut, quand même, fonctionner bien si d'autres officiers compensent. Pour ce qui concerne les Surveillants, il n'est souvent pas inutile que le Vénérable se mêle de près à la formation des apprentis et des compagnons.  La structure traditionnelle de la Loge prévoit que tout doit être supervisé par le Vénérable. Néanmoins, si l'un des officiers ne fait pas convenablement son travail, la Loge est mutilée et cette mutilation est grave si les officiers défaillants sont les surveillants. Le second surveillant est le plus responsable car il préside aux premiers pas des néophytes dans l'Art Royal. Le Maître de la colonne du nord facilite ou, au contraire, rend difficile l'expansion de la lumière dans le Temple. Il est nécessaire qu'il ait de nombreux contacts avec les apprentis, en dehors des réunions d'obligation. Ces contacts ne seront pas toujours des séances de travail. Ce peut être des sorties ensemble, des soirées de détente, meublées de conversations informelles qui ne seront pas toujours axées sur la Franc-Maçonnerie, mais qui seront toujours maçonniques quant à l'esprit. Le second surveillant doit entretenir et favoriser les relations amicales et fraternelles avec les apprentis et entre les apprentis. Il doit être disponible, si les apprentis éprouvent l'envie de le consulter souvent, de le voir, de le questionner, de bavarder avec lui et même, tout simplement, de jouir de sa compagnie, alors cela est très bien et annonce, pour la Loge, un avenir merveilleux ! Les apprentis travaillent sur les symboles de leur degré et sur les symboles à leur degré, mais s'ils veulent fouiller au-delà, le second surveillant ne doit pas les empêcher. Dans de nombreuses Loges, on interdit à l'apprenti de développer un sujet s'il effleure un symbole ou un mythe qu'il est supposé devoir ignorer. Or, ce n'est pas en restreignant par des tabous le travail des néophytes que l'on pratique une véritable pédagogie de l'Eveil. Tous les profanes cultivés connaissent la légende d'Hiram.  La Franc-Maçonnerie, son symbolisme et sa mythologie constituent une part du patrimoine culturel de tous et non un compartiment isolé, réservé et tabou. Il est ridicule de ne pouvoir en parler à l'intérieur d'un Temple maçonnique et après y avoir été admis, parce qu'on l'aime et qu'on en attend beaucoup, avec la même liberté que dans un cénacle profane. D'ailleurs, il y a, au niveau de la cérémonie d'initiation, au premier degré, un passage pendant lequel on soulève le bandeau et on permet au candidat de contempler une petite lumière, avant qu'il soit procédé aux voyages initiatiques. Cela veut dire que si l'on veut faire des progrès, dans n'importe quel domaine que ce soit, il est nécessaire d'avoir une idée de ce qui est au-delà de son niveau. On avance mieux sur une route en regardant au delà de ses pieds... Cela ne dispense nullement de faire un pas après l'autre bien au contraire, cela aide. Par ailleurs, la perception intellectuelle d'un symbolisme associé à un degré que l'on ne possède pas ne déflore nullement la qualité de l'émotion ressentie lors du passage. Le vécu demeure une expérience intransmissible par la parole. On peut parler longtemps et savamment d'un fruit, mais son goût ne se raconte pas. Par contre., il n'est pas inutile d'avoir de nombreuses notions sur le fruit que l'on se prépare à goûter. L'apprenti doit travailler sur les symboles de son degré, les outils, la pierre brute, etc. sur les outils des constructeurs et sur l'intérêt de ce symbolisme, sur l'identité : FAIRE = SE FAIRE et sur l'intérêt de cette identité, etc. Le second Surveillant doit le guider en lui montrant l'intérêt de cette démarche. Il doit lui fournir une documentation, lui procurer une bibliographie large, avec des auteurs et des points de vue différents. L'apprenti Franc-Maçon est un adulte généralement cultivé qui doit être orienté dans ses recherches par des conseils, des incitations et des suggestions et non par des ordres et des interdictions. Le second Surveillant fournit et commente la documentation aussi librement que l'apprenti l'explore. Tout commence par la compilation. Il faut savoir, lorsqu'on aborde un sujet, ce que d'autres en ont dit.  Aussi, condamner la compilation est absurde. Par contre, le second Surveillant doit inviter l'apprenti à ne pas s'en contenter. Il faut que l'apprenti s'investisse personnellement dans son travail. Si des volumes ont été écrits sur la pierre brute, il y a toujours autre chose à en dire, autre chose et autrement. Avec les sept notes blanches de notre gamme et à l'intérieur d'une seule octave, on peut toujours composer de nouveaux airs, après avoir écouté les compositeurs plus anciens. La vie ne surgit pas "ex nihilo" et aucun être humain ne ressemble exactement à un autre. La compilation servile et l'imagination délirante sont les deux excès à éviter pour que le néophyte puisse avancer dans l'Art. Notre voie ne se nomme-t-elle pas aussi, la Voie du Milieu ? Le second Surveillant, de même que tout Maître digne de son tablier, doit répondre avec bienveillance à toutes les questions, oui, toutes les questions que lui posent les apprentis. Il doit encourager les apprentis à poser des questions. Et si ces questions sont embarrassantes et qu'il ne connaît pas la réponse, il doit répondre tout simplement : "je ne sais pas ". Personne ne se diminue en avouant son ignorance. Le plus éminent savant, celui qui possède une culture aussi vaste que l'on puisse imaginer, n'a jamais plus que des lacunes au sein d'une ignorance encyclopédique. Socrate, que nous honorons dans nos Temples pour ses paroles qui montrent la voie : "Connais toi toi même et tu connaîtras l'Univers et les Dieux" aurait prononcé également ces paroles : " La seule chose que je suis sûr de savoir, c'est que je ne sais rien ". Aussi, le Maître qui a peur d'avouer son ignorance à un apprenti n'a rien compris et l'apprenti qui est déçu du Maître, à cause de son ignorance sur un point ou un autre, n'a rien compris non plus. Dans la Loge, nous nous aidons, en nous appuyant sur nos références particulières et en nous servant de nos outils, pour avancer vers la lumière. Chacun porte un peu de lumière au milieu de son obscurité. Ces lumières, toutes modestes, doivent se réunir pour que le Temple soit éclairé. Mais il n'y a pas deux castes : celle des néophytes qui ne savent rien et celle des Maîtres qui savent tout. Le second surveillant doit encourager la curiosité et la recherche, doit susciter les questions, doit y répondre s’il le peut et doit le dire quand il ne le peut. En aucun cas, il ne doit tricher. Or, il n'y a pas de plus lamentable tricherie que de dire à un jeune Maçon qui pose une question : "Cela n'est pas de ton âge, attends, tu sauras plus tard": Un Maître qui tient un tel langage mériterait de se voir arracher son tablier sur-le-champ. Il disqualifie la maîtrise. Il n'est qu'un profane en tablier, c'est à cause de tels Maîtres que des Loges Maçonniques croupissent dans la médiocrité.

Retour au: Menu Principal

Trésorier

Le Trésorier. Le Trésor d'une Loge est l'ensemble de ses ressources financières, en dehors du revenu du "Tronc de la Veuve" et des œuvres de solidarité. Il est le gestionnaire de cette somme. Il est chargé du recouvrement des cotisations, de la garde du Trésor et de l'acquittement des dépenses sur visa du Vénérable. Il tient une comptabilité dont il rend compte à la Loge, une fois l'an. Il appartient, dans une certaine mesure, au domaine du "profane" puisque ses fonctions, indispensables certes, n'ont rien d'initiatique. Il échappe donc au classement, effectué par Wirth, des relations entre Officiers et symbolisme cosmique, ainsi qu'à toute place sur le pentagramme ou l'hexagramme. En effet, une Loge peut travailler rituellement sans trésorier. Le trésorier ne prend pas place parmi les sept officiers indispensables au fonctionnement d'une Loge. Néanmoins, on l'associe à la séphira cabalistiques Geburah, la rigueur. Son bijou est deux clés croisées. Sa place est en tête de la colonne du Midi, au pied de l'Orient, à côté de l'Orateur.  Son travail est ingrat. Il lui faut doser avec art, fermeté et compréhension, quand il s'agit de faire rentrer les cotisations des retardataires. Il doit posséder cette précieuse intelligence du cœur grâce à laquelle il accordera des délais dans la plus parfaite discrétion et, au besoin, alertera l'hospitalier. Comme il doit aussi acquitter les dépenses, son rôle est difficile quand les recettes sont insuffisantes, ce qui arrive parfois. Dans ce cas, il trouvera une solution, soit en faisant l'avance sur ses propres fonds s'il en a les moyens, ou en empruntant auprès d'un frère. Par contre, il doit s'abstenir de solliciter une avance de la part du Tronc de la Veuve. Il arrive que le Trésor soit pauvre et que le Tronc de la Veuve soit riche. En aucun cas, ces deux caisses ne doivent être confondues et en aucun cas, le Tronc de la Veuve ne doit soutenir le Trésor directement. La finalité du Tronc de la Veuve est l'entraide. Par conséquent, si le trésor est pauvre parce que des frères ne peuvent régler leurs cotisations, il appartient au Tronc de la Veuve d'aider ces frères, afin qu'ils puissent s'acquitter et non de compenser directement le "trou" du trésor. L'harmonie des fonctions est, de la sorte, protégée. Les problèmes du Trésor, de même que les problèmes du Tronc de la Veuve, reflètent les problèmes de la fraternité. Là où il est beaucoup question du Trésor, même pendant les Tenues, l'amour fraternel est faible et corollairement, la qualité des travaux aussi.

Retour au: Menu Principal

Le bâtisseur du sens jardine la rose, compas en main, pour que transmettre soit aussi créer.

 Copyright © 1999 [ glimo.org ]. Tous droits réservés.
Révision : 14 February 2000.