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du traité
Signatures et Ratifications
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COUNCIL OF EUROPE
European Treaties
ETS No. 105 |
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CONSEIL DE L'EUROPE
Traités Européens
STE N° 105 |
CONVENTION
EUROPÉENNE SUR
LA RECONNAISSANCE ET L'EXÉCUTION DES DÉCISIONS EN MATIÈRE DE
GARDE DES ENFANTS ET LE RÉTABLISSEMENT DE LA GARDE DES ENFANTS
Luxembourg, 20.V.1980
Les Etats membres du Conseil de l'Europe, signataires de la présente
Convention,
Reconnaissant que dans les Etats membres du Conseil de l'Europe la
prise en considération de l'intérêt de l'enfant est d'une importance décisive en
matière de décisions concernant sa garde;
Considérant que l'institution de mesures destinées à faciliter la
reconnaissance et l'exécution des décisions concernant la garde d'un enfant aura pour
effet d'assurer une meilleure protection de l'intérêt des enfants;
Estimant souhaitable, dans ce but, de souligner que le droit de visite
des parents est le corollaire normal du droit de garde;
Constatant le nombre croissant de cas où des enfants ont été
déplacés sans droit à travers une frontière internationale et les difficultés
rencontrées pour résoudre de manière adéquate les problèmes soulevés par ces cas;
Désireux d'introduire des dispositions appropriées permettant le
rétablissement de la garde des enfants lorsque cette garde a été arbitrairement
interrompue;
Convaincus de l'opportunité de prendre, à cet effet, des mesures
adaptées aux différents besoins et aux différentes circonstances;
Désireux d'établir des relations de coopération judiciaire entre
leurs autorités,
Sont convenus de ce qui suit:
Article 1
Aux fins de la présente Convention, on entend par:
- a enfant:
- une personne, quelle que soit sa nationalité, pour autant qu'elle n'a pas encore
atteint l'âge de l6 ans et qu'elle n'a pas le droit de fixer elle-même sa résidence
selon la loi de sa résidence habituelle ou de sa nationalité ou selon la loi interne de
l'Etat requis;
-
- b autorité:
- toute autorité judiciaire ou administrative;
-
- c décision relative à la garde:
- toute décision d'une autorité dans la mesure où elle statue sur le soin de la
personne de l'enfant, y compris le droit de fixer sa résidence, ainsi que sur le droit de
visite;
-
- d déplacement sans droit:
- le déplacement d'un enfant à travers une frontière internationale en violation d'une
décision relative à sa garde rendue dans un Etat contractant et exécutoire dans un tel
Etat;
est aussi considéré comme déplacement sans droit:
- i le non-retour d'un enfant à travers une frontière internationale,
à l'issue de la période d'exercice d'un droit de visite relatif à cet enfant ou à
l'issue de tout autre séjour temporaire dans un territoire autre que celui dans lequel
s'exerce la garde;
-
- ii un déplacement déclaré ultérieurement comme illicite au sens de
l'article 12.
Titre I
Autorités centrales
Article 2
- Chaque Etat contractant désignera une autorité centrale qui exercera les fonctions
prévues dans la présente Convention.
- Les Etats fédéraux et les Etats dans lesquels plusieurs systèmes de droit sont en
vigueur ont la faculté de désigner plusieurs autorités centrales dont ils déterminent
les compétences.
- Toute désignation effectuée en application du présent article doit être notifiée au
Secrétaire Général du Conseil de l'Europe.
Article 3
- Les autorités centrales des Etats contractants doivent coopérer entre elles et
promouvoir une concertation entre les autorités compétentes de leurs pays respectifs.
Elles doivent agir avec toute la diligence nécessaire.
- En vue de faciliter la mise en uvre de la présente Convention, les autorités
centrales des Etats contractants:
a assurent la transmission des demandes de renseignements émanant des
autorités compétentes et qui concernent des points de droit ou de fait relatifs à des
procédures en cours;
b se communiquent réciproquement sur leur demande des renseignements
concernant leur droit relatif à la garde des enfants et son évolution;
c se tiennent mutuellement informées des difficultés susceptibles de
s'élever à l'occasion de l'application de la Convention et s'emploient, dans toute la
mesure du possible, à lever les obstacles à son application.
Article 4
- Toute personne qui a obtenu dans un Etat contractant une décision relative à la garde
d'un enfant et qui désire obtenir dans un autre Etat contractant la reconnaissance ou
l'exécution de cette décision peut s'adresser, à cette fin, par requête, à
l'autorité centrale de tout Etat contractant.
- La requête doit être accompagnée des documents mentionnés à l'article 13.
- L'autorité centrale saisie, si elle est autre que l'autorité centrale de l'Etat
requis, transmet les documents à cette dernière par voie directe et sans délai.
- L'autorité centrale saisie peut refuser son intervention lorsqu'il est manifeste que
les conditions requises par la présente Convention ne sont pas remplies.
- L'autorité centrale saisie informe sans délai le demandeur des suites de sa demande.
Article 5
- L'autorité centrale de l'Etat requis prend ou fait prendre dans les plus brefs délais
toutes dispositions qu'elle juge appropriées, en saisissant, le cas échéant, ses
autorités compétentes, pour:
a retrouver le lieu où se trouve l'enfant;
b éviter, notamment par les mesures provisoires nécessaires, que les
intérêts de l'enfant ou du demandeur ne soient lésés;
c assurer la reconnaissance ou l'exécution de la décision;
d assurer la remise de l'enfant au demandeur lorsque l'exécution de
la décision est accordée;
e informer l'autorité requérante des mesures prises et des suites
données.
- Lorsque l'autorité centrale de l'Etat requis a des raisons de croire que l'enfant se
trouve dans le territoire d'un autre Etat contractant, elle transmet les documents à
l'autorité centrale de cet Etat, par voie directe et sans délai.
- A l'exception des frais de rapatriement, chaque Etat contractant s'engage à n'exiger du
demandeur aucun paiement pour toute mesure prise pour le compte de celui-ci en vertu du
paragraphe 1 du présent article par l'autorité centrale de cet Etat, y compris les
frais et dépens du procès et, lorsque c'est le cas, les frais entraînés par la
participation d'un avocat.
- Si la reconnaissance ou l'exécution est refusée et si l'autorité centrale de l'Etat
requis estime devoir donner suite à la demande du requérant d'introduire dans cet Etat
une action au fond, cette autorité met tout en uvre pour assurer la représentation
du requérant dans cette procédure dans des conditions non moins favorables que celles
dont peut bénéficier une personne qui est résidente et ressortissante de cet Etat et,
à cet effet, elle peut notamment saisir ses autorités compétentes.
Article 6
- Sous réserve des arrangements particuliers conclus entre les autorités centrales
intéressées et des dispositions du paragraphe 3 du présent article:
a les communications adressées à l'autorité centrale de l'Etat
requis sont rédigées dans la langue ou dans l'une des langues officielles de cet Etat ou
accompagnées d'une traduction dans cette langue;
b l'autorité centrale de l'Etat requis doit néanmoins accepter les
communications rédigées en langue française ou anglaise ou accompagnées d'une
traduction dans l'une de ces langues.
- Les communications émanant de l'autorité centrale de l'Etat requis, y compris les
résultats des enquêtes effectuées, peuvent être rédigées dans la ou dans l'une des
langues officielles de cet Etat ou en français ou en anglais.
- Tout Etat contractant peut exclure l'application en tout ou en partie des dispositions
du paragraphe 1.b du présent article. Lorsqu'un Etat contractant a fait cette
réserve tout autre Etat contractant peut également l'appliquer à l'égard de cet Etat.
Titre II
Reconnaissance et exécution des décisions et
rétablissement de la garde des enfants
Article 7
Les décisions relatives à la garde rendues dans un Etat contractant sont reconnues
et, lorsqu'elles sont exécutoires dans l'Etat d'origine, elles sont mises à exécution
dans tout autre Etat contractant.
Article 8
- En cas de déplacement sans droit, l'autorité centrale de l'Etat requis fera procéder
immédiatement à la restitution de l'enfant:
a lorsqu'au moment de l'introduction de l'instance dans l'Etat où la
décision a été rendue ou à la date du déplacement sans droit, si celui-ci a eu lieu
antérieurement, l'enfant ainsi que ses parents avaient la seule nationalité de cet Etat
et que l'enfant avait sa résidence habituelle sur le territoire dudit Etat, et
b qu'une autorité centrale a été saisie de la demande de
restitution dans un délai de six mois à partir du déplacement sans droit.
- Si, conformément à la loi de l'Etat requis, il ne peut être satisfait aux
prescriptions du paragraphe 1 du présent article sans l'intervention d'une autorité
judiciaire, aucun des motifs de refus prévus dans la présente convention ne s'appliquera
dans la procédure judiciaire.
- Si un accord homologué par une autorité compétente est intervenu entre la personne
qui a la garde de l'enfant et une autre personne pour accorder à celle-ci un droit de
visite et qu'à l'expiration de la période convenue l'enfant, ayant été emmené à
l'étranger, n'a pas été restitué à la personne qui en avait la garde, il est
procédé au rétablissement du droit de garde conformément aux paragraphe 1.b et 2
du présent article. Il en est de même en cas de décision de l'autorité compétente
accordant ce même droit à une personne qui n'a pas la garde de l'enfant.
Article 9
- Dans les cas de déplacement sans droit autres que ceux prévus à l'article 8 et
si une autorité centrale a été saisie dans un délai de six mois à partir du
déplacement, la reconnaissance et l'exécution ne peuvent être refusées que:
a si, lorsqu'il s'agit d'une décision rendue en l'absence du
défendeur ou de son représentant légal, l'acte introductif d'instance ou un acte
équivalent n'a pas été signifié ou notifié au défendeur régulièrement et en temps
utile pour qu'il puisse se défendre; toutefois, cette absence de signification ou de
notification ne saurait constituer une cause de refus de reconnaissance ou d'exécution
lorsque la signification ou la notification n'a pas eu lieu parce que le défendeur a
dissimulé l'endroit où il se trouve à la personne qui a engagé l'instance dans l'Etat
d'origine;
b si, lorsqu'il s'agit d'une décision rendue en l'absence du
défendeur ou de son représentant légal, la compétence de l'autorité qui l'a rendue
n'est pas fondée:
i sur la résidence habituelle du défendeur, ou
ii sur la dernière résidence habituelle commune des parents de
l'enfant pour autant que l'un d'eux y réside encore habituellement, ou
iii sur la résidence habituelle de l'enfant;
c si la décision est incompatible avec une décision relative à la
garde devenue exécutoire dans l'Etat requis avant le déplacement de l'enfant, à moins
que l'enfant n'ait eu sa résidence habituelle sur le territoire de l'Etat requérant dans
l'année précédant son déplacement.
- Si aucune autorité centrale n'a été saisie, les dispositions du paragraphe 1 du
présent article sont également applicables lorsque la reconnaissance et l'exécution
sont demandées dans un délai de six mois à partir du déplacement sans droit.
- En aucun cas, la décision ne peut faire l'objet d'un examen au fond.
Article 10
- Dans les cas autres que ceux visés aux articles 8 et 9, la reconnaissance ainsi
que l'exécution peuvent être refusées non seulement pour les motifs prévus à
l'article 9, mais en outre pour l'un des motifs suivants:
a s'il est constaté que les effets de la décision sont manifestement
incompatibles avec les principes fondamentaux du droit régissant la famille et les
enfants dans l'Etat requis;
b s'il est constaté qu'en raison de changements de circonstances
incluant l'écoulement du temps mais excluant le seul changement de résidence de l'enfant
à la suite d'un déplacement sans droit, les effets de la décision d'origine ne sont
manifestement plus conformes à l'intérêt de l'enfant;
c si, au moment de l'introduction de l'instance dans l'Etat d'origine:
i l'enfant avait la nationalité de l'Etat requis ou sa résidence
habituelle dans cet Etat alors qu'aucun de ces liens de rattachement n'existait avec
l'Etat d'origine;
ii l'enfant avait à la fois la nationalité de l'Etat d'origine et de
l'Etat requis et sa résidence habituelle dans l'Etat requis;
d si la décision est incompatible avec une décision rendue, soit
dans l'Etat requis, soit dans un Etat tiers tout en étant exécutoire dans L'Etat requis,
à la suite d'une procédure engagée avant l'introduction de la demande de reconnaissance
ou d'exécution, et si le refus est conforme à l'intérêt de l'enfant.
- Dans les mêmes cas, la procédure en reconnaissance ainsi que la procédure en
exécution peuvent être suspendues pour l'un des motifs suivants:
a si la décision d'origine fait l'objet d'un recours ordinaire;
b si une procédure concernant la garde de l'enfant, engagée avant
que la procédure dans l'Etat d'origine n'ait été introduite, est pendante dans l'Etat
requis;
c si une autre décision relative à la garde de l'enfant fait l'objet
d'une procédure d'exécution ou de toute autre procédure relative à la reconnaissance
de cette décision.
Article 11
- Les décisions sur le droit de visite et les dispositions des décisions relatives à la
garde qui portent sur le droit de visite sont reconnues et mises à exécution dans les
mêmes conditions que les autres décisions relatives à la garde.
- Toutefois, l'autorité compétente de l'Etat requis peut fixer les modalités de la mise
en uvre et de l'exercice du droit de visite compte tenu notamment des engagements
pris par les parties à ce sujet.
- Lorsqu'il n'a pas été statué sur le droit de visite ou lorsque la reconnaissance ou
l'exécution de la décision relative à la garde est refusée, l'autorité centrale de
l'Etat requis peut saisir ses autorités compétentes pour statuer sur le droit de visite,
à la demande de la personne invoquant ce droit.
Article 12
Lorsqu'à la date à laquelle l'enfant est déplacé à travers une frontière
internationale il n'existe pas de décision exécutoire sur sa garde rendue dans un Etat
contractant, les dispositions de la présente Convention s'appliquent à toute décision
ultérieure relative à la garde de cet enfant et déclarant le déplacement illicite,
rendue dans un Etat contractant à la demande de toute personne intéressée.
Titre III
Procédure
Article 13
- La demande tendant à la reconnaissance ou l'exécution dans un autre Etat contractant
d'une décision relative à la garde doit être accompagnée:
a d'un document habilitant l'autorité centrale de l'Etat requis à
agir au nom du requérant ou à désigner à cette fin un autre représentant;
b d'une expédition de la décision réunissant les conditions
nécessaires à son authenticité;
c lorsqu'il s'agit d'une décision rendue en l'absence du défendeur
ou de son représentant légal, de tout document de nature à établir que l'acte
introductif d'instance ou un acte équivalent a été régulièrement signifié ou
notifié au défendeur;
d le cas échéant, de tout document de nature à établir que, selon
la loi de l'Etat d'origine, la décision est exécutoire;
e si possible, d'un exposé indiquant le lieu où pourrait se trouver
l'enfant dans l'Etat requis;
f de propositions sur les modalités du rétablissement de la garde de
l'enfant.
- Les documents mentionnés ci-dessus doivent, le cas échéant, être accompagnés d'une
traduction selon les règles établies à l'article 6.
Article 14
Tout Etat contractant applique à la reconnaissance et à l'exécution d'une décision
relative à la garde une procédure simple et rapide. A cette fin, il veille à ce que la
demande d'exequatur puisse être introduite sur simple requête.
Article 15
- Avant de statuer sur l'application du paragraphe 1.b de l'article 10,
l'autorité relevant de l'Etat requis:
a doit prendre connaissance du point de vue de l'enfant, à moins
qu'il n'y ait une impossibilité pratique, eu égard notamment à l'âge et à la
capacité de discernement de celui-ci; et
b peut demander que des enquêtes appropriées soient effectuées.
- Les frais des enquêtes effectuées dans un Etat contractant sont à la charge de l'Etat
dans lequel elles ont été effectuées.
- Les demandes d'enquête et leurs résultats peuvent être adressés à l'autorité
concernée par l'intermédiaire des autorités centrales.
Article 16
Aux fins de la présente Convention, aucune légalisation ni formalité analogue ne
peut être exigée.
Titre IV
Réserves
Article 17
- Tout Etat contractant peut faire la réserve selon laquelle, dans les cas prévus aux
articles 8 et 9 ou à l'un de ces articles, la reconnaissance et l'exécution des
décisions relatives à la garde pourront être refusées pour ceux des motifs prévus à
l'article 10 qui seront indiqués dans la réserve.
- La reconnaissance et l'exécution des décisions rendues dans un Etat contractant ayant
fait la réserve prévue au paragraphe 1 du présent article peuvent être refusées
dans tout autre Etat contractant pour l'un des motifs additionnels indiqués dans cette
réserve.
Article 18
Tout Etat contractant peut faire la réserve selon laquelle il n'est pas lié par les
dispositions de l'article 12. Les dispositions de la présente Convention ne
s'appliquent pas aux décisions visées à l'article 12 qui ont été rendues dans un
Etat contractant qui a fait cette réserve.
Titre V
Autres instruments
Article 19
La présente Convention n'empêche pas qu'un autre instrument international liant
l'Etat d'origine et l'Etat requis ou le droit non conventionnel de l'Etat requis soient
invoqués pour obtenir la reconnaissance ou l'exécution d'une décision.
Article 20
- La présente Convention ne porte pas atteinte aux engagements qu'un Etat contractant
peut avoir à l'égard d'un Etat non contractant en vertu d'un instrument international
portant sur des matières régies par la présente Convention.
- Lorsque deux ou plusieurs Etats contractants ont établi ou viennent à établir une
législation uniforme dans le domaine de la garde des enfants ou un système particulier
de reconnaissance ou d'exécution des décisions dans ce domaine, ils auront la faculté
d'appliquer entre eux cette législation ou ce système à la place de la présente
Convention ou de toute partie de celle-ci. Pour se prévaloir de cette disposition, ces
Etats devront notifier leur décision au Secrétaire Général du Conseil de l'Europe.
Toute modification ou révocation de cette décision doit également être notifiée.
Titre VI
Clauses finales
Article 21
La présente Convention est ouverte à la signature des Etats membres du Conseil de
l'Europe. Elle sera soumise à ratification, acceptation ou approbation. Les instruments
de ratification, d'acceptation ou d'approbation seront déposés près le Secrétaire
Général du Conseil de l'Europe.
Article 22
- La présente Convention entrera en vigueur le premier jour du mois qui suit l'expiration
d'une période de trois mois après la date à laquelle trois Etats membres du Conseil de
l'Europe auront exprimé leur consentement à être liés par la Convention conformément
aux dispositions de l'article 21.
- Pour tout Etat membre qui exprimera ultérieurement son consentement à être lié par
la Convention, celle-ci entrera en vigueur le premier jour du mois qui suit l'expiration
d'une période de trois mois après la date du dépôt de l'instrument de ratification,
d'acceptation ou d'approbation.
Article 23
- Après l'entrée en vigueur de la présente Convention, le Comité des Ministres du
Conseil de l'Europe pourra inviter tout Etat non membre du Conseil à adhérer à la
présente Convention par une décision prise à la majorité prévue à
l'article 20.d du Statut, et à l'unanimité des représentants des Etats
contractants ayant le droit de siéger au Comité.
- Pour tout Etat adhérent, la Convention entrera en vigueur le premier jour du mois qui
suit l'expiration d'une période de trois mois après la date du dépôt de l'instrument
d'adhésion près le Secrétaire Général du Conseil de l'Europe.
Article 24
- Tout Etat peut, au moment de la signature ou au moment du dépôt de son instrument de
ratification, d'acceptation, d'approbation ou d'adhésion, désigner le ou les territoires
auxquels s'appliquera la présente Convention.
- Tout Etat peut, à tout autre moment par la suite, par une déclaration adressée au
Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, étendre l'application de la présente
Convention à tout autre territoire désigné dans la déclaration. La Convention entrera
en vigueur à l'égard de ce territoire le premier jour du mois qui suit l'expiration
d'une période de trois mois après la date de réception de la déclaration par le
Secrétaire Général.
- Toute déclaration faite en vertu des deux paragraphes précédents pourra être
retirée, en ce qui concerne tout territoire désigné dans cette déclaration, par
notification adressée au Secrétaire Général. Le retrait prendra effet le premier jour
du mois qui suit l'expiration d'une période de six mois après la date de réception de
la notification par le Secrétaire Général.
Article 25
- Un Etat qui comprend deux ou plusieurs unités territoriales dans lesquelles des
systèmes de droit différents s'appliquent en matière de garde des enfants et de
reconnaissance et d'exécution de décisions relatives à la garde peut, au moment du
dépôt de son instrument de ratification, d'acceptation, d'approbation ou d'adhésion,
déclarer que la présente Convention s'appliquera à toutes ces unités territoriales ou
à une ou plusieurs d'entre elles.
- Il peut, à tout autre moment par la suite, par une déclaration adressée au
Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, étendre l'application de la présente
Convention à toute autre unité territoriale désignée dans la déclaration. La
Convention entrera en vigueur à l'égard de cette unité territoriale le premier jour du
mois qui suit l'expiration d'une période de trois mois après la date de réception de la
déclaration par le Secrétaire Général.
- Toute déclaration faite en vertu des deux paragraphes précédents pourra être
retirée, en ce qui concerne toute unité territoriale désignée dans cette déclaration,
par notification adressée au Secrétaire Général. Le retrait prendra effet le premier
jour du mois qui suit l'expiration d'une période de six mois après la réception de la
notification par le Secrétaire Général.
Article 26
- Au regard d'un Etat qui, en matière de garde des enfants, a deux ou plusieurs systèmes
de droit d'application territoriale:
a la référence à la loi de la résidence habituelle ou de la
nationalité d'une personne doit être entendue comme référence au système de droit
déterminé par les règles en vigueur dans cet Etat ou, à défaut de telles règles, au
système avec lequel la personne concernée a les liens les plus étroits;
b la référence à l'Etat d'origine ou à l'Etat requis doit être
entendue, selon le cas, comme référence à l'unité territoriale dans laquelle la
décision a été rendue ou à l'unité territoriale dans laquelle la reconnaissance ou
l'exécution de la décision ou le rétablissement de la garde est demandé.
- Le paragraphe 1.a du présent article s'applique également mutatis mutandis
aux Etats qui, en matière de garde des enfants, ont deux ou plusieurs systèmes de droit
d'application personnelle.
Article 27
- Tout Etat peut, au moment de la signature ou au moment du dépôt de son instrument de
ratification, d'acceptation, d'approbation ou d'adhésion, déclarer faire usage d'une ou
plusieurs réserves figurant au paragraphe 3 de l'article 6, à
l'article 17 et à l'article 18 de la présente Convention. Aucune autre
réserve n'est admise.
- Tout Etat contractant qui a formulé une réserve en vertu du paragraphe précédent
peut la retirer en tout ou en partie en adressant une notification au Secrétaire
Général du Conseil de l'Europe. Le retrait prendra effet à la date de réception de la
notification par le Secrétaire Général.
Article 28
A l'issue de la troisième année qui suit la date d'entrée en vigueur de la présente
Convention et, à son initiative, à tout autre moment après cette date, le Secrétaire
Général du Conseil de l'Europe invitera les représentants des autorités centrales
désignées par les Etats contractants à se réunir en vue d'étudier et de faciliter le
fonctionnement de la Convention. Tout Etat membre du Conseil de l'Europe qui n'est pas
partie à la Convention pourra se faire représenter par un observateur. Les travaux de
chacune de ces réunions feront l'objet d'un rapport qui sera adressé pour information au
Comité des Ministres du Conseil de l'Europe.
Article 29
- Toute Partie peut, à tout moment, dénoncer la présente Convention en adressant une
notification au Secrétaire Général du Conseil de l'Europe.
- La dénonciation prendra effet le premier jour du mois qui suit l'expiration d'une
période de six mois après la date de réception de la notification par le Secrétaire
Général.
Article 30
Le Secrétaire Général du Conseil de l'Europe notifiera aux Etats membres du Conseil
et à tout Etat ayant adhéré à la présente Convention:
a toute signature;
b le dépôt de tout instrument de ratification, d'acceptation,
d'approbation ou d'adhésion;
c toute date d'entrée en vigueur de la présente Convention
conformément à ses articles 22, 23, 24 et 25;
d tout autre acte, notification ou communication ayant trait à la
présente Convention.
En foi de quoi, les soussignés, dûment autorisés à cet effet, ont
signé la présente Convention.
Fait à Luxembourg, le 20 mai 1980, en français et en anglais, les deux textes faisant également foi, en
un seul exemplaire qui sera déposé dans les archives du Conseil de l'Europe. Le
Secrétaire Général du Conseil de l'Europe en communiquera copie certifiée conforme à
chacun des Etats membres du Conseil de l'Europe et à tout Etat invité à adhérer à la
présente Convention.

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